jeudi 30 juin 2011

Liberté et création : le rôle des règles

La liberté de créer, c’est d’abord une affaire de sensation. La sensation d’être libre de faire les choses comme on l’entend. De ne pas se mettre soi-même des barrières, des tabous ou des règles inutiles.
J’ai bien dit inutiles. Mais on peut décider d’encadrer son travail avec des règles pour se canaliser ou orienter son esprit.
Prenons l’exemple du haïku (je vous recommande le livre de Philippe Costa pour en savoir plus).
Il y a quelques bonnes pratiques, comme la simplicité et le kigo, qui consiste à faire une allusion à la saison. Mais une seule règle : 5-7-5. Trois vers, le premier de cinq syllabes, le second de sept et le dernier de cinq. Une règle facile à comprendre et qui oblige l’artiste à trouver les bons mots et à être bref. Un peu comme un peintre qui commence par choisir la taille de la toile qu’il va peindre. Et cette règle des 5-7-5 a une caractéristique très importante : on peut l’enfreindre si elle nous entrave, si elle nous freine, si c’est un obstacle, si le haïku ‘sonne’ mieux de cette façon.
Un nouveau matin
en courant le long des blés
mûrissent les idées
Dans une entreprise, il faut des bonnes pratiques, mais peu de règles. Et il faut les expliquer, les justifier et les remettre en question. Souvent. Car le monde change, et les règles d’hier ne doivent pas être celles d’aujourd’hui. Si la taille de la toile habituelle n’est plus adaptée à ce que vous voulez peindre, changez-en. Et remplacez la toile par du bois, si c’est mieux.

mardi 28 juin 2011

Great place to work et distance hiérarchique

Great Place To Work récompense les entreprises où il fait bon travailler.


Et bonne ambiance = meilleurs résultats

Dans le classement des 50 meilleures PME européennes, on trouve une majorité d'entreprises scandinaves et particulièrement le Danemark (10 dans les 25 premières !)

Or, les pays scandinaves sont connus pour avoir une faible distance hiérarchique (power distance en anglais) et... particulièrement le Danemark (une des distances les plus faibles du monde !) .

Ceci expliquerait-il cela ?

Comparons un peu le classement de "Great Place To Work" avec l'indice de distance hiérarchique de chaque pays (d'après ce tableau, suite aux études de Hofstede) :



Intuition confirmée, on dirait... distance hiérarchique faible = bon classement => bon résultats !

A noter : parmi les (seulement) 2 françaises, il y a OCTO, bien connue dans le milieu agile.

Pour en savoir plus sur la distance hiérarchique (et plus généralement la distance au pouvoir) :
http://www.ciao.fr/Par_D__Avis_453796
http://base.d-p-h.info/fr/fiches/dph/fiche-dph-7467.html

Peut être ma "démonstration" est-elle un peu simpliste, peut être y a t-il d'autres paramètres, plus importants, à prendre en compte ?

Votre avis m'intéresse...

samedi 25 juin 2011

Les idées, c'est sous la douche ou en montagne

Vos meilleures idées, vous les avez eues où ?

Assis bien sagement à votre bureau, pendant les heures de travail ? Ca arrive, mais en général, moi, les bonnes idées, les solutions aux trucs qui ne marchent pas, ça vient en dehors du bureau : sous la douche, le matin au réveil, en marchant, en pédalant, en pagayant.

J'en ai souvent parlé autour de moi, et visiblement, je ne suis pas le seul. D'ailleurs, il existe même un bloc-notes spécial douche !



Conclusion : une entreprise a tout à gagner à ce que chacun, en dehors du bureau, pense à elle et à ses projets. Au point d'avoir envie d'y réfléchir en marchant dans les montagnes, par une belle journée d'été (tiens, comme aujourd'hui).

Comment ?
Il faut que penser à son travail soit AGREABLE. Sinon on s'empresse de penser à autre chose et on n'a pas ces fameuses bonnes idées !

Il faut aussi avoir les moyens de mettre en oeuvre ces idées, mais c'est une autre histoire. A suivre, donc...

jeudi 23 juin 2011

Le meilleur moyen de faire taire la résistance

Seth Godin explique très bien ce qu'est la résistance, et comment elle nous empêche d'avancer.

Vous DEVEZ absolument lire son livre "Etes vous indispensable ? Libérez le linchpin qui est en vous"!



En attendant, vous pouvez, pardon vous DEVEZ lire un résumé du chapitre sur la résistance.

Quand vous êtes sur le point de prendre une décision qui va vous engager pour longtemps (quitter votre boulot, par exemple...), vous oscillez sans cesse entre "vas-y, fonce" et "ça va pas la tête ?". Ce "ça va pas la tête", c'est la résistance qui l'exprime. Elle vous fait douter, angoisser, voire paniquer.

Quand enfin vous vous décidez, elle fait "oh, le con !" et se jette sur le premier prétexte venu pour vous faire renoncer.

Si vous arrivez à l'ignorer à ce moment là, c'est terminé. Elle ne vous embêtera plus, bien au contraire. La peur de l'échec qu'elle vous distillait va disparaître. Pourquoi ? Parce que ce fameux cerveau reptilien sait qu'il n'y a plus d'autre alternative que d'aller de l'avant. Il va même vous pousser à aller encore plus vite, plus loin.

Un effet double, donc :
1) Quel soulagement quand la peur s'en va ! Plus de choix à faire, plus d'hésitations.
2) Vous aviez déjà de l'énergie à revendre, et votre cerveau reptilien va vous en donner encore plus. "Mais tu bosses pas là ? Tu crois qu'elle va se créer toute seule ton entreprise ? Allez, go !"

Davaï ! (comme disait Youra).

mercredi 22 juin 2011

Avoir, être, faire

Notre société est souvent accusée de privilégier l'avoir sur l'être. Je suis d'accord. Mais si être est important (surtout être agréable, gentil... ;-)), ce qui l'est encore plus, c'est de faire.

Je ne sais plus qui a dit ça (personne, peut être ?) : "Nos pensées ne sont rien, seuls nos actes comptent".

Il faut faire. Au sens de réaliser. De créer. Une oeuvre d'art, un bon repas, une fusée, du pain, un moment sympa, voire un blog...

Et avec d'autres, c'est encore mieux.

Alors voyageons léger, soyons chouettes et faisons, faisons !


mardi 21 juin 2011

Story Map : l'outil

Les post-its sur une table, une baie vitrée ou par terre, c'est bien, mais...
- ça prend de la place
- ça s'envole
- il faut être tous dans la même pièce
- ça n'est pas facile de décaler toute une ligne vers le bas, par exemple.



Alors j'utilise Google Docs ! Un bête dessin. Les avantages :
- c'est collaboratif ! on peut travailler à plusieurs sur le tableau, même en étant chacun à un bout du monde. Avec Skype en plus pour se parler, c'est parfait.
- on peut changer les couleurs, jouer sur les tailles, déplacer plusieurs "post-its" à la fois
- on dispose de l'historique des différentes révisions
- on peut utiliser la recherche de Google Docs pour retrouver tel ou tel tableau par la suite

Seul inconvénient : on est limité en taille. Dans ce cas, je découpe mon tableau dans plusieurs documents.

Voilà... un outil simple, souple et efficace !
D'ailleurs, je l'utilise aussi comme tableau kanban ou scrum, pour des équipes distribuées, mais pas seulement (merci Céline pour l'idée !)
Et aussi pour de vrais schémas collaboratifs, qui ne sont pas seulement partagés, mais qui sont réalisés par plusieurs personnes simultanément.

Mais on en reparlera sûrement.

lundi 20 juin 2011

Story Map, Project map

.J'aime beaucoup le concept de Story Map décrit par Jeff Patton : http://www.agileproductdesign.com/blog/the_new_backlog.html

Très utile lors du développement d'un logiciel pour exprimer (et faire exprimer) des besoins, et surtout pour définir les priorités et le contenu des itérations.


On peut généraliser ce concept à tout type de projet. L'objectif est d'énumérer tout ce qu'il y a à faire, et de trouver le "chemin minimal" qui pourrait mener à la réalisation du projet (ou à une première "version").


Un exemple : vous décidez de faire une exposition de tableaux dans un refuge de montagne pour l'été (si si, c'est possible).


Etape 1 : définir les grandes "activités" nécessaires, dans l'ordre :


Etape 2 : détailler chaque activité :

Etape 3 : prioriser (les plus importantes en haut) et continuer à détailler :


Voilà ! La première 'ligne' (en pointillés) contient ce qui doit absolument être fait pour que l'expo "existe", il faut se concentrer là dessus, y mettre toute l'énergie. Ce qui n'empêche pas de faire le reste si c'est facile...


La prochaine fois, je vous parlerai de l'outil que j'utilise (quel suspense !).




dimanche 19 juin 2011

Collaboration, efficacité et bonne humeur !

Encore pas mal de plans jetés et d'adaptation, vendredi, pour mettre en place l'expo de Céline.

Mais ce que je retiens : collaboration et efficacité, tout ça dans la bonne humeur (on s'est bien marrés).



De nombreux intervenants (en plus de l'équipe habituelle de "De l'art et des hommes"), chacun ayant amené sa pierre à l'édifice par ses compétences, sa vision, ses moyens ou juste sa bienveillance :
Nico (l'oeil du photographe, le sourire et la tchache),
Nicole (les murs, les spaghetti, le thé et la confiance),
Gilles et Géraldine (un bout de vitrine, la gentillesse),
Raphaël F. (les moyens, l'efficacité),
Marie-Anne, Denis et le reste de l'équipe de "A l'atelier" (les impressions, la réactivité, la gentillesse),
les guides et leurs clients (les encouragements, les plaisanteries),
les Québécois (les félicitations, la sympathie),
et j'en oublie...

Confiance + diversité => efficacité + plaisir !

lundi 13 juin 2011

Fixer un objectif, faire des plans, les jeter et s'adapter

Pour faire quelque chose :
1) Se fixer un objectif :
2) Faire des plans : (tout) prévoir, établir une todo liste, une liste de choses à acheter, de gens à contacter, une liste de listes, etc.
3) Jeter les plans : au premier contact avec la réalité (le terrain, le client, etc.) ils vont s'écrouler. Je parle du plan A ET du plan B. Ne faites pas de plan C.
4) S'adapter...

Alors les plans ne servent à rien ? SI ! Ils servent à se construire une vision, à apprendre, à se documenter, s'informer, réfléchir, bref à s'imprégner du sujet.
Par contre, n'y passez pas trop de temps...

Un exemple concret, très récent :
1) Notre objectif : Propriano - Bonifacio en kayak : 4 ou 5 jours en autonomie. On s'arrête avant les Bouches de Bonifacio, dont la réputation effraie les modestes kayakistes que nous sommes.
2) Plan : listes pour le matériel de bivouac, pour la bouffe et l'eau (3 jours d'autonomie, ravitaillement prévu à Tizzano), pour la sécurité, pour les lieux de bivouac possibles (repérés via Google Earth et un peu de littérature sur le kayak en Corse). Retour prévu en car (horaires pas terribles, mais bon).
Plan B : s'il y a du mistral de prévu, on ira se balader dans les montagnes en attendant que ça se calme.
3) Arrivée en Corse : coup de vent d'Ouest annoncé pour les prochains jours et temps orageux. Bref, ni kayak ni montagne...
4) On se re-concentre sur notre objectif réel : naviguer quelques jours en autonomie dans le sud de la Corse.
Le coup de vent est prévu pour la cote Ouest : allons naviguer sur la cote Est !

Résultat final : nous avons navigué de Fautea (nord de Porto Vecchio) à Tizzano (sud de Propriano) pendant 8 jours, en passant par les redoutées Bouches de Bonifacio : objectif initial dépassé !